Une intervention d’urgence est requise pour relancer Cédrico

Catégorie : Politique Écrit par Agathe Lévesque Daniel Ménard

Des leaders politiques, économiques et industriels de la circonscription de Matapédia se mobilisent.

Ils demandent une intervention d’urgence du Premier ministre du Québec, Jean Charest, de la ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Nathalie Normandeau, du ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Clément Gignac et du ministre des Finances et du Revenu, Raymond Bachand afin de permettre la relance de Bois d’œuvre Cédrico inc. dans les meilleurs délais. Ce matin à Amqui, une vingtaine de représentants de la classe politique et d’intervenants du milieu forestier ont signifié d’un commun accord l’importance de soutenir cette entreprise constituant un pivot stratégique de l’activité forestière en région. Parmi ces leaders, Danielle Doyer, députée de Matapédia, Chantale Lavoie, préfet de la MRC de La Matapédia, Michel Côté, préfet de la MRC de La Mitis, Michel Chevarie, maire de Lac-au-Saumon, Mario Côté, maire de Causapscal, Laurent Émond, maire de Price, Daniel Bélanger, président de la Société d’Exploitation des Ressources de la Vallée inc. (SERV), Gilles Tessier, président de Forêt Mitis, Pierre Lauzier, président de la Coopérative forestière de la Matapédia, Alain D’Astous, vice-président, Les Entreprises Yvon D’Astous et Fils, Claude Leblanc, directeur de l’usine Uniboard Canada inc. à Sayabec et Stéphane Bédard, directeur du Centre de formation professionnelle en foresterie de l’Est-du-Québec. Nous aurions pu être 50 autour de la table, d’indiquer Mme Doyer, tellement les activités de Cédrico ont des incidences directes et indirectes sur notre économie régionale, dit-elle. La fermeture des usines de Bois d’œuvre Cédrico inc. à Causapscal, Lac-au-Saumon et Price ainsi que l’arrêt des travaux sylvicoles et d’abattage en forêt compromettent plus de 560 emplois directs pour une masse salariale de près de 20 millions de $ pour la circonscription de Matapédia seulement. Des travailleurs provenant du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie n’ont pas fait assez de semaines de travail pour se qualifier à l’assurance-emploi. Ils se retrouvent donc sans aucun revenu risquant ainsi de quitter notre région pour se trouver un autre emploi. Nous savons pertinemment que si ces travailleurs quittent notre région, ils ne reviendront pas une fois que la crise forestière sera terminée. Le gouvernement du Québec doit agir rapidement pour appuyer Bois d’œuvre Cédrico inc. en prenant les actions adéquates requises pour préserver les emplois, les entreprises et les municipalités de la circonscription de La Matapédia et de l’Est du Québec qui dépendent de la viabilité de Bois d’œuvre Cédrico inc.», d’exiger les intervenants socioéconomiques de la circonscription de Matapédia. Les conséquences de l’arrêt des opérations de Bois d’œuvre Cédrico inc. dépassent les frontières de la circonscription de Matapédia. Des entreprises des MRC du Témiscouata, de Rivière-du-Loup, de Matane et de Bonaventure sont aussi ébranlées par cette incertitude économique. Au total, plus de 1000 emplois indirects de l’industrie forestière de l’Est-du-Québec sont menacés. FF Soucy de Rivière-du-Loup, Uniboard Canada inc. à Sayabec, Félix Huard à Sainte-Luce, Bois CFM à Causapscal, Bois Serco à Saint-Vianney et Tembec à Matane sont quelques-unes des usines qui s’approvisionnent à moindre coût auprès de Bois d’œuvre Cédrico inc. en raison de la courte distance qui les sépare. Avec l’arrêt des opérations, ces entreprises devront se tourner vers d’autres fournisseurs. Cela aura un impact majeur sur leurs coûts de production. Bois d’œuvre Cédrico inc. est un maillon indispensable à la viabilité économique de notre région. Si le gouvernement du Québec n’intervient pas d’urgence pour s’assurer d’une relance rapide des opérations une dizaine d’entreprises forestières, sylvicoles, de camionnage et d’abattage devront fermer ou réduire leurs activités car leur chiffre d’affaires dépend principalement ou en bonne partie des activités de Bois d’œuvre Cédrico inc. », d’informer les intervenants de la circonscription de Matapédia.

Le gouvernement du Québec doit comprendre l’urgence d’agir. L’impact financier se fait déjà sentir dans le milieu. Les propriétaires de boisés privés, par exemple, qui vendent jusqu’à 160 000 $ de bois par semaine à Bois d’œuvre Cédrico inc. sont durement touchés. En plus de perdre leur principal marché, ils devront supporter un inventaire à bout de bras alors qu’ils enregistrent déjà des pertes monétaires avec la diminution des prix du bois sur le marché. De plus, la richesse foncière uniformisée des municipalités de Lac-au-Saumon, de Price et de Causapscal dont le principal employeur est Bois d’œuvre Cédrico inc. est déjà grandement affectée par les difficultés de l’entreprise. Si rien n’est fait la situation s’aggravera. L’ensemble des contribuables des MRC de La Matapédia et de La Mitis sont affectés par cette situation », d’indiquer les intervenants socioéconomiques de la circonscription de Matapédia. Les commerces et les écoles de nos deux MRC en subissent également les contrecoups. Ce climat de morosité décourage les jeunes à demeurer dans notre circonscription et les clients de nos commerces à faire des achats. Cela se répercute sur leur clientèle qui est en baisse depuis quelques années. D’ailleurs, les trois programmes d’études suivants : Travail sylvicole, Abattage façonnage des bois et Conduite de véhicules lourds — voirie forestière, sont menacés en raison de l’arrêt des opérations de Bois d’œuvre Cédrico inc. Le Centre de formation professionnelle en Foresterie de l’Est-du-Québec situé à Causapscal a développé au fil des ans un important partenariat financier avec Bois d’œuvre Cédrico inc. pour l’offre de certains cours. La situation actuelle met en péril le cheminement professionnel de 52 étudiants, la santé financière de l’établissement scolaire ainsi que l’emploi de 13 enseignants et 9 employés de soutien », de déplorer les intervenants socioéconomiques de la circonscription de Matapédia. Le gouvernement du Québec dit croire encore en l’industrie forestière. Le Premier ministre, la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation et le ministre des Finances et du Revenu doivent passer de la parole aux actes. Dès maintenant, des décisions politiques significatives doivent être prises pour préserver les emplois, les entreprises et les municipalités de la circonscription de Matapédia et de l’Est du Québec. Le développement économique du Québec peut se faire par le développement du Nord, mais passe également par celui de l’Ouest, du Sud et de l’Est du Québec où des gens y habitent depuis des années et souhaitent y demeurer encore longtemps », de conclure les intervenants socioéconomiques de la circonscription de Matapédia.