La tournée de Solidarité rurale du Québec s’est arrêtée à Sainte-Flavie hier (mardi), dans le cadre d’une rencontre avec les forces vives des MRC de La Mitis, de La Matapédia, de Matane et de Rimouski-Neigette. Plus de 200 personnes ont assisté à cette soirée d’échange.
Cette tournée de Solidarité rurale vise à recueillir les commentaires et suggestions des élus et des acteurs du développement rural en ce qui a trait au renouvellement de la « Politique nationale de la ruralité ». Pour plusieurs, les sommes attachées au « Pacte rural » et gérées par les MRC, auront permis de réaliser des projets structurants qui n’auraient pu l’être autrement. Pour d’autres, la centralisation des décisions aura mis certains projets sur la voie de garage. Les échanges entre les intervenants présents auront aussi permis de faire ressortir des problématiques communes à plusieurs. À titre d’exemple, l’intransigeance de la Commission de protection du territoire agricole décriée par plusieurs et qui s’avère un frein au développement. "On a des terres de roches incultes qu’il nous est pratiquement impossible de dézoner pour le développement résidentiel. La zone verte est devenue la zone grise pour nous autres", de lancer le maire de Padoue, Gilles Laflamme. D’autres, tel le maire de Price, Laurent Émond, louange l’efficacité du Pacte rural et de son agent de développement et prône le renouvellement nécessaire de cette « Politique » à son échéance dans quelques mois. Pour sa part, le maire de Saint-Ulric, Pierre Thibodeau, défend que tous les élus doivent faire partie prenante du développement rural. Il faut aussi que les municipalités des régions arrêtent de se voir comme des concurrentes. Plusieurs personnes impliquées dans le développement régional sont intervenues en ce sens. En bref, les ruraux doivent se concerter et parler d’une seule voix si nous voulons que les grands centres nous portent attention. La présidente de Solidarité rurale, Claire Bolduc, a conclu par ces trois mots. Cohérence…cohérence dans les interventions gouvernementales. Communication…informer les gens de ce que sont nos communautés rurales, de leurs identités propres. Solidarité…une société qui ne sait pas tenir compte des uns et des autres n’est pas une société viable, conclut-elle.