Une cinquantaine de producteurs de la région ont manifesté ce matin (lundi) devant les bureaux de La Financière agricole de Rimouski, bureaux qui sont d’ailleurs restés clos. Le président de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond avait avec lui une pétition de 2 300 noms d’agriculteurs qu’il entendait faire cheminer à l’Assemblée nationale. Mentionnons que le président de l’UPA fait face à une mise en demeure selon laquelle il ne doit plus divulguer des informations que La Financière considère erronées. Une mise en demeure à laquelle M. Guimond a décidé de passer outre. Gilles Guimond a ajouté qu’il s’agissait aujourd’hui d’une petite manifestation tranquille mais que si ça ne bouge pas, ce sont des centaines de producteurs qui viendront manifester devant La Financière agricole et pas seulement avec des pancartes, de déclarer le président de l’UPA.
Cette pétition demande au gouvernement de sursoir à sa volonté d’imposer une mesure de redressement additionnelle à la méthode de calcul du coût de production. Les producteurs interprètent cette mesure comme une demande de la Financière de hausser leur taux de productivité de 25 %. Quel travailleur accepterait cela aujourd’hui, alors qu’on se tire des payes variant entre 15 et 20 000 $ par année pour des journées de 12 et 15 heures, de lancer un producteur d’ovins, Denis DesTrembles.
Cette mesure aura un impact direct à la baisse sur les compensations des régimes d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Ce sont les productions d’agneaux, de bovins, de pommes de terre, de céréales et de porcs qui seront les plus affectées. Pour une entreprise ovine, les pertes seront en moyenne de six à dix mille dollars net, ce qui est considérable compte tenu de la faible rentabilité de ces entreprises depuis quelques années.