Les agriculteurs maintiennent leur décision de fermer les sentiers de motoneiges

Catégorie : Affaires et économie Écrit par Daniel Ménard Caméra montage Stéphane Gagné

Réunis pour la 80e assemblée générale de la Fédération régionale, les délégués de l’UPA du Bas-Saint-Laurent ont réaffirmé hier (mardi) leur volonté d’interdire tout accès aux terres agricoles à compter du 1er novembre si une solution n’est pas trouvée dans le litige l’opposant à La Financière agricole. Pour Gilles Guimond, président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent et Denis Bilodeau, 2e vice-président de la Confédération de l’UPA, « les compressions additionnelles de 85 millions de $ que veut imposer La Financière agricole sont inacceptables ». Ces compressions découleraient du retrait des 25 % des fermes les moins efficaces du calcul de coût de production, selon les deux hommes. Rappelons que ces compressions additionnelles font suite à la mise en œuvre d’une première série de mesures de resserrement de plus de 80 millions de $ par année annoncées en 2009. Or, l’UPA considère que ces compressions additionnelles ne sont pas nécessaires pour respecter le nouveau budget de La Financière évalué à 630 millions de $ par année. Selon Messieurs  Guimond et Bilodeau, ces compression mèneront directement des milliers de fermes québécoises au point de rupture. Pour l’UPA, il ne faut pas s’étonner de voir le problème refaire surface à l’approche de l’hiver avec la protestation d’un nombre croissant de producteurs qui retirent le privilège d’accès à leurs terres. Le mouvement illustre le désespoir de plusieurs qui se retrouvent acculés au pied du mur. « Je comprends qu’on fasse grand état des conséquences que le geste des producteurs pourrait avoir sur l’économie locale. Mais le cri du cœur qui est lancé actuellement, ce sont les régions elles-mêmes qui pourraient avoir à le lancer avant longtemps si l’agriculture périclite », de conclure le 2e vice-président de la Confédération de l’UPA du Québec, Denis Bilodeau.