Les producteurs d’agneaux veulent plus de temps

Catégorie : Affaires et économie Écrit par Daniel Ménard Caméra Montage Stéphane Gagné

Selon le président du Syndicat des producteurs d’ovins du Bas-Saint-Laurent, Réjean Gagnon, le ministre Lessard aurait admis lors de sa visite à Mont-Joli lundi, que la formule de calcul au kilo pour l’agneau et le mouton était un échec.

Le ministère demande une moyenne de 56 kilos produit par brebis pour que les producteurs puissent avoir accès à l’assurance stabilisation. Dans les faits, la moyenne provinciale de kilos produits par brebis est de 30 kilos. Ce qui s’avère nettement insuffisant. Le résultat est que 66 % des entreprises ovines du Bas-Saint-Laurent ont subi une diminution de l’assurance stabilisation alors qu’elles y contribuent pour 33 % du budget. M. Gagnon propose quelques pistes de solutions. Plutôt que de demander une telle performance qui amènerait un bond de 30 à 56 kilos d’un coup, le président du Syndicat suggère une augmentation annuelle du poids des brebis à 5 kilos. Ceci permettrait aux producteurs d’adapter leur production tant au point de vue alimentaire que génétique. À cette mesure, il faudrait aussi assurer une assurance stabilisation sans diminution, d’ajouter M. Gagnon. Il faudrait également exiger de la Financière agricole du Québec qu’elle applique deux taux différents pour le kilo produit. Actuellement, on constate sur le marché un écart de 30 $ entre un agneau lourd et un agneau de lait. M. Gagnon propose plutôt l’implantation de deux taux distincts, ce qui ramènerait l’écart à 13 $, équivalent à l’écart du coût de production entre la brebis "lourd" et la brebis "lait". Si de telles mesures ne sont pas prises rapidement, plusieurs entreprises ovines du Bas-Saint-Laurent ne pourront survivre en raison de l’inaccessibilité à l’assurance stabilisation, de conclure Réjean Gagnon.