À l’encontre du mot d’ordre de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, une dizaine de producteurs agricoles de La Mitis et de La Matapédia ont décidé de poursuivre le blocus de leurs terres et interdisent le passage aux dameuses depuis vendredi dernier.
Selon Jocelyn Fournier, un producteur d’agneaux de Saint-Joseph de Lepage, on ne peut pas accepter les miettes que nous offre le ministre. La coupure de 25 % dans nos revenus demeure. On s’est pas gelé les fesses tout l’automne à manifester pour accepter ça, de dire M. Fournier. Qu’est-ce que vous diriez si on vous coupait vos revenus de 25 % alors que vous êtes déjà au bord de la faillite, de lancer le producteur. On vas-tu s’amuser avant de manger ? Est-il plus important de se promener sur des motoneiges à 15 milles piastres ou de donner une chance de survie à nos agriculteurs, d’ajouter M. Fournier. Ca n’a pas de bon sens et c’est pour ça qu’on a décidé de poursuivre le blocus, dit-il. Ce blocus s’étend sur une dizaine de terres agricoles situées à Saint-Octave de Métis, Padoue, Saint-Damase, Saint-Joseph de Lepage, Sainte-Angèle de Mérici et Saint-Gabriel. Joint à ce sujet, le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond, demande à ces producteurs de se conformer à l’entente conclue vendredi. Cette entente implique que les surplus générés par la Financière à la fin de l’année, et il y en aura pour environ 80 millions de $ selon nos évaluations, seront remis aux producteurs agricoles, ce qui correspond aux fameux 25 % de coupures à l’assurance stabilisation. C’est donc une bonne entente selon moi, de dire M. Guimond. J’invite ces agriculteurs à s’informer auprès de leur Syndicat de base pour obtenir toute l’information nécessaire, de conclure Gilles Guimond.