Le Syndicat de base de La Mitis informe ses membres...plusieurs restent sceptiques

Catégorie : Affaires et économie Écrit par Daniel Ménard Caméra Montage Stéphane Gagné

Le Syndicat de base de La Mitis a tenu une séance d’information à huis clos la semaine dernière afin d’amener des précisions à ses membres sur l’entente conclue dernièrement entre l’UPA et la Financière agricole du Québec.

Selon le président du Syndicat, Jean Côté, cette entente respectera intégralement l’enveloppe budgétaire de 650 millions de $ promise en 2009. Il s’agit de gains importants, de nous expliquer M. Côté, puisque la mesure du 25 % ne s’appliquera plus si nous respectons cette enveloppe budgétaire. En signant cette entente, l’UPA démontrait sa confiance en la capacité des producteurs d’atteindre un taux de productivité moyen respectant les paramètres de 2009, comme nous l’a déjà expliqué ici le président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond. Notre correspondant du côté des producteurs qui s’opposent à l’entente, Jocelyn Fournier, nous a dit pour sa part, demeurer tout aussi inquiet pour l’avenir de l’agriculture au Québec, malgré les précisions qui lui ont été fournies. À mon sens, la mesure du 25 % demeure. On nous retirera ce 25 % sur la première avance annuelle pour ensuite nous le remettre seulement s’il y a des surplus au budget. Avec cette entente, on continue de fragiliser les producteurs qui devront demander une rallonge de leur marge de crédit et payer des intérêts supplémentaires sur cette marge. Les banquiers seront de plus en plus frileux à prêter aux producteurs qui devront compter sur des « peut-être » pour être remboursé, dit-il. Nous n’avons pas de chiffres précis et tant que cela durera, je poursuivrai les moyens de pression en fermant mes terres au loisir de la motoneige, d’ajouter M. Fournier.Nous nous sentons abandonnés par le Québec, de lâcher le producteur. Les québécois ont misé sur une société de loisirs plutôt que de s’assurer de la viabilité du secteur agricole. Déjà, nos denrées alimentaires ont augmenté de 40 à 45 % ces dernières années. 83 % d’entre elles sont importées et ça va augmenter si on continue à vouloir faire mourir nos entreprises agricoles, de conclure Jocelyn Fournier.