Fermeture de Tembec, la CRÉ s’inquiète de l’impact régional pour le secteur forestier

Catégorie : Affaires et économie Écrit par Isabelle Rioux B. Caméra Montage Stéphane Gagné

La Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent espère le règlement rapide du conflit opposant le syndicat d’employés et Tembec. La grève actuelle engendre une grande inquiétude pour l’industrie régionale de l’aménagement forestier et de la transformation du bois.

L’usine de pâte de Tembec à Matane est un maillon important de la structure industrielle du secteur forestier bas-laurentien. Plusieurs scieries de la région y vendent leurs copeaux de bois, ce qui représente une importante partie de leur profit. Après un mois de fermeture de l’usine de Tembec, plusieurs scieries qui transforment du tremble ont suspendu leurs activités ou prévoient le faire d’une semaine à l’autre. La grève génère assurément des impacts négatifs, autant sur les travailleurs en forêt que sur l’industrie de la transformation. Quant aux entreprises d’aménagement forestier, plusieurs d’entre elles ont déjà signifié leur intention de retarder le début des travaux, étant donné que la mise en marché des bois s’annonce très difficile, voire impossible pour certaines essences feuillues. Cette situation peut s’avérer catastrophique pour les travailleurs saisonniers de l’industrie forestière qui terminent sous peu leur période de prestations d’assurance emploi. « On parle ici de plus d’une centaine de travailleurs d’usine touchés. La plupart des usines étant dans une situation précaire due à la crise forestière qui s’éternise, le conflit chez Tembec contribue à les fragiliser encore plus. Il est urgent de régler le litige, considérant les impacts socio-économiques dévastateurs pour nos communautés », soutien le président de la Conférence régionale de éluEs, Michel Lagacé.